Le paradis du marbre en Toscane
Le 15/07/2021, édité par Livingstone
Les célèbres carrières de Carrare sont situées dans les Alpes Apuanes au Nord-Ouest de la Toscane en Italie. Le marbre qui en est extrait doit sa renommée à sa blancheur d’exception et son veinage délicat. Exploitées depuis l’Âge du bronze (-2000 av. JC) pour produire divers objets décoratifs et commémoratifs à exposer dans les sarcophages, l’extraction des blocs de marbre se développe sous l’époque de Jules César (48-44 av. JC). Après une courte pause au Vème siècle sous l’invasion Barbare, son activité explose avec l’arrivée du Christianisme pour l’édification et l’aménagement des édifices religieux. Au cours des siècles qui suivirent, les architectes les plus distingués mais aussi les plus grands artistes tels que Michel Ange exploitent la blancheur du marbre de Carrare pour leurs réalisations.
L’extraction du marbre dans la carrière, à ciel ouvert ou encavée, est pratiquée par excavation. Réalisée dans un premier temps manuellement avec des méthodes et des outils rudimentaires, cette tâche était destinée aux condamnés des travaux forcés. Les hommes exploitaient les fissures naturelles de la roche pour y insérer un bâton de figuier et les arrosaient de sorte que la dilatation naturelle provoque le détachement du bloc. Sous l’Empire Romain et afin d’obtenir des blocs de dimensions fixes, les romains utilisaient une méthode appelée « panel ». Elle consistait à réaliser une saignée profonde de 15 à 20 centimètres dans le bloc et y insérer des tiges métalliques qui après un martèlement continu, détachait des blocs de 2 mètres d’épaisseur. D’autres techniques d’excavation furent abordées ensuite. La poudre noire s’avéra néfaste pour le marbre, car endommagé, sa valeur commerciale déclinait. Néanmoins le dynamitage successif contrôlé pratiqué bien plus tard, fut un véritable succès. Il permettait de détacher une grande quantité de marbre sans endommager la matière. La révolution eu lieu fin 1800 avec l’invention du fil hélicoïdal et de la poulie pénétrante. Enfin arriva le fil diamanté, une technique encore en usage aujourd’hui !
Une fois le marbre extrait, il doit être descendus dans la vallée. Les techniques de transports évoluèrent avec le temps et suivant les conditions économiques et sociales de la région. La première méthode consistait à faire rouler les blocs le long des pentes. Très pratiquée dans les temps anciens, mais aussi très dangereuse, une loi interdit son exécution quand fut trouvée la méthode de la « lizzatura ». Cette technique, dite du « glissoir », consistait à fixer le bloc sur un support en bois constitué de rondin de cerisier, accroché à un système de cordage relâcher progressivement pour que le bloc ne prenne pas de vitesse. Cette opération était maneouvrée par une équipe de 12 ouvriers. Une fois en bas, le bloc était chargé sur un chariot et traîné par des boeufs. Cette technique a été pratiquée jusqu’au début du XXème siècle. C’est à la fin du XIXème siècle que des voies ferrées privées ont été construites pour transporter le marbre par rail, et les boeufs ont été remplacés par des véhicules motorisés.
La destination du marbre extrait dépend de sa qualité. Elle est déterminée par son lieu d’extraction (à ciel ouvert ou encavé de la carrière) et à sa couche d’extraction dans la roche. Le marbre est expédié majoritairement sous forme de blocs par voie maritime ou en plaques de diverses épaisseurs.
La destination du marbre extrait dépend de sa qualité. Elle est déterminée par son lieu d’extraction (à ciel ouvert ou encavé de la carrière) et à sa couche d’extraction dans la roche. Le marbre est expédié majoritairement sous forme de blocs par voie maritime ou en plaques de diverses épaisseurs.
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