Ricardo Bofill

L’architecte du post-modernisme

Le 20/01/2022, édité par Livingstone

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Homme emblématique de l’architecture contemporaine, Ricardo Bofill s’est éteint ce vendredi 14 janvier 2022. Il était l’un des architectes les plus reconnus au monde. Il nous a impressionnés par ses réalisations hautes en couleurs, et ses bâtiments hors normes empruntant ses éléments architecturaux à différents courants. Il a passé sa vie à créer des édifices nous projetant dans un monde différent. Revenons sur soixante ans de carrière.

Baigné dans l’architecture dès son plus jeune âge, il suivra le chemin emprunté par son père architecte en débutant ses études à Barcelone puis à Genève. Après de nombreux projets réalisés en collaboration, il fonde son agence en 1963 en tant que collectif multidisciplinaire (poètes, sociologues, philosophes, écrivains, cinéastes, designers), dans une ancienne usine de ciment à la périphérie de Barcelone. Cet endroit est digne d’une scénographie théâtrale. Des canapés en cuir blanc prennent place dans des silos en béton austères, le tout entouré de verdures luxuriantes. Il y fut son bureau mais aussi sa demeure jusqu’à la fin de sa vie.

Originaire de Barcelone, cet architecte catalan a réinventé les espaces de vies dans les paysages urbains et les bords de mer tout au long de sa vie en y créant des bâtiments atypiques dignes de décors de cinéma. Les espaces d’Abraxas du Grand Paris a notamment été la toile de fond de la saga Hunger Games. Plus récemment, les décors de la série Squid Game se sont inspirés de La Muralla Roja qu’il avait réalisée en 1973. 

Cette bâtisse perchée au sommet des falaises côtières de Calpe dans le sud de l’Espagne nous éblouis par son rose éclatant. Elle cache à l’intérieur un dédale vertical d’escaliers et de terrasses aux couleurs bleue, rouge et lilas. A la fois ancienne et moderne, elle fait écho aux casbahs denses des villes traditionnelles d’Afrique du Nord aux tracés labyrinthiques de ruelles étroites, de cours et de hautes tours. Il confiera : « Je n’ai jamais aimé la théorie architecturale, donc, depuis le début, j’ai toujours regardé les bâtiments traditionnels et vernaculaires.»

Attaché à sa culture et ses racines, il a débuté ses réalisations en Espagne en conservant le savoir-faire artisanal et architectural catalan mais il ne tarde pas à conquérir le reste de l’Europe. En 1976, il est contacté par la Société des Autoroutes du Sud-Est de la France pour concevoir un édifice symbolisant la frontière entre les deux pays. Mais c’est en 1982 que sa carrière débute réellement en France avec le projet des Arcs du Lac dans les Yvelines. Il poursuivra avec Les Espaces d’Abraxas à Noisy-Le-Grand ou encore Hhors de Paris, un de ses plus grands projets urbains à Montpellier. S’adaptant au courant architectural, il passe du béton post-modern au verre et l’acier des années 90 avec la tour 77 West Wacker Drive (1992) à Chicago. 

Ricardo Bofill fait partie de ces architectes intemporels qui marque l’histoire de leur discipline par sa capacité à réaliser des constructions qui s’insèrent parfaitement au paysage environnant tout en se démarquant à la fois, le tout pour répondre à des besoins territoriaux. 

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